Communiqué de Christophe DEVILLERS

En dépit d’un véritable tapis rouge médiatique qui lui avait été déroulé depuis la campagne interne à la succession lancée fin 2010, force est de constater qu’avec ses 17.9 %, Marine Le Pen réalise sur le plan national un résultat en dessous de celui réalisé en 2002 par son père et Bruno Mégret qui totalisaient à eux deux 19.20 % des suffrages exprimés et bien loin de celui qu’elle nous promettait.

En revanche, sur le plan local et en particulier sur le nord Franche-Comté, dont le canton de Champagney (70), il convient de se réjouir de l’ampleur retrouvée et souvent amplifiée du vote « national » qui s’explique avant tout par la vive déception causée par le bilan du candidat Sarkozy, par la défiance à l’égard du système, par un ras-le-bol généralisé et compréhensible mais aussi et surtout parce que la candidate porte le nom de son père.

Gageons que si elle s’était présentée sous une autre identité (Marion – son véritable prénom de baptême – Duchemol par exemple), jamais elle n’aurait atteint un tel niveau au regard des très nombreux reniements et renoncements sur les sujets pourtant essentiels de l’immigration ou de la préférence nationale, par exemple, mais qui ont été mis au second plan par les électeurs excédés et révoltés avec raison.