Turquie : Les Européens réticents à financer le barrage turc d'Ilisu
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Turquie : Les Européens réticents à financer le barrage turc d'Ilisu
Les Européens réticents à financer le barrage turc d'Ilisu
Le Monde - 07/07/09
Le Monde - 07/07/09
L'Allemagne, la Suisse et l'Autriche, trois pays européens dont les agences de crédits à l'exportation garantissaient une partie du financement d'un barrage sur le Tigre, à Ilisu, dans le sud-est de la Turquie, devraient, selon la presse allemande et suisse, se retirer du projet.
Si la décision est confirmée, elle sanctionnera l'échec d'Ankara à remplir les 153 critères sociaux, économiques et culturels définis par la Banque mondiale avant d'entamer le chantier. Fin décembre 2008, un dernier délai de six mois, jusqu'au 6 juillet, avait été accordé à la Turquie atteindre ces objectifs.
Près trois ans de bataille pour contester la construction du barrage, les défenseurs de l'environnement savourent "une victoire historique". "Nous accueillons avec joie le fait que les gouvernements européens aient finalement pris au sérieux les standards internationaux pour ce projet", a réagi l'Allemande Heike Drillisch, membre de la campagne contre le barrage d'Ilisu. "Nos recherches récentes ont montré qu'il n'y a toujours aucune solution proposée pour les 60 000 personnes qui risquent de perdre leur moyen de subsistance, ni pour la préservation de l'inestimable patrimoine culturel menacé d'inondation", a déclaré Christine Eberlein, de la Déclaration de Berne, une ONG suisse.
Pour construire ce barrage, d'un coût supérieur à 1,1 milliard d'euros, 200 villages et plus de 300 km2 doivent être submergés dans la vallée du Tigre. L'Irak voisin, déjà sujet à une forte sécheresse, s'inquiète d'une nouvelle diminution du débit du fleuve. A la veille de l'ultime délai fixé à Ankara, Bagdad a officiellement demandé aux pays engagés de renoncer au chantier.
Plus de 60 000 habitants de la région ont été priés de quitter les lieux, ce qui fait craindre un nouvel exode vers les grandes villes. Enfin, le site multimillénaire d'Hasankeyf et ses précieux vestiges, des habitations troglodytiques, une mosquée et un pont médiéval, devaient être sacrifiés. En guise de compensation, le gouvernement turc prévoyait de reloger les propriétaires dans des pavillons modernes et d'installer une base de tourisme nautique dans le "nouveau Hasankeyf".
source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/07/07/les-europeens-reticents-a-financer-le-barrage-turc-d-ilisu_1216197_3244.html
Norman Scott a écrit:Quel bon sens ces teutons et ces helvètes !!! Avec un tel projet, c'est 60 000 turcs expropriés prêts à déferler en Europe... Et puis des fonds européens qui aident à payer un barrage aux turcs avec pour conséquence un accroissement de la sécheresse en Irak (soit encore des migrants potentiels), j'avoue que l'idée me séduit guère !!!
Invité- Invité
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